Une baisse des prix attendue
Si l’activité a été soutenue durant l’été, la rentrée a éteint toute lueur d’optimisme au sein des professionnels de l’immobilier. L’étude réalisée par Immonot, le portail d’annonces immobilières diffusées par les offices notariaux, est clair. Près d’un sondé sur deux (49 %) estime que le prix du mètre carré va baisser dans les deux mois à venir et 45 % qu’il va stagner. C’est un réel changement par rapport aux études précédentes. Lors de l’enquête réalisée en mai, moins d’un notaire et négociateur sur trois (31 %) anticipait une baisse prochaine des prix. Et 13 % s’attendaient encore à voir la pierre prendre de la valeur. En septembre, ils ne sont plus que 6 % à tabler sur une progression des prix. Cette opinion contraste avec celle des ménages qui continuent, eux, à croire au renchérissement de la pierre , concluait un sondage dévoilé fin septembre.
Sur l’ensemble du territoire, avec toutes les disparités que l’on connaît, fin septembre, le prix médian d’un appartement mis en vente sur Immonot ressortait à 2.600 du mètre carré, contre 2.615 euros en juillet. Mais cet indicateur peut être impacté par la nature des nouveaux biens référencés sur le portail. Schématiquement, plus ils sont grands, plus le prix du mètre carré tend à baisser. D’ailleurs, à l’inverse des appartements, les prix de vente des maisons ressortent en hausse avec un niveau médian à 180.000 euros en septembre, après 178.000 euros en juillet. Signe de cette baisse, le prix moyen du mètre carré à Paris serait passé sous la barre des 10,000€/m².
Toutefois, cette tendance semble se confirmer. En effet, les agences de notation sont aussi sur une ligne baissière du marché de l’immobilier. Ainsi, l’agence de notation Moody’s, dans une note publiée le 5 octobre, estimait que la probabilité de voir les prix immobiliers baisser en Europe avait augmenté sous l’impulsion du ralentissement de la croissance économique et de la hausse des taux d’intérêt. Deux phénomènes qui sont très présents dans notre pays et qui vont durer.