C’est donc le second plans de sauvetage en quelques semaines. Le calendrier, et surtout les montants consentis par Berlin pour sauver Uniper , sont révélateurs de la fébrilité du gouvernement. Entreprise «systémique» par excellence, le gouvernement allemand ne pouvait laisser tomber le premier importateur de gaz en Europe. Berlin avait mis sur pied un premier plan de sauvetage de 15 milliards, en juillet, afin de tenter de stabiliser la société qui alimente en gaz des centaines de communes dans le pays et donc en chauffage. Uniper assure 40 % de l’approvisionnement allemand en gaz.
L’énergie : première préoccupation du gouvernement allemand
Christian Lindner, le ministre des finances, a précisé que «C’est une intervention de crise pour sécuriser notre approvisionnement et protéger les consommateurs». Il a ajouté qu’il «ne s’agit pas là d’une participation appelée à durer sur le long terme». Uniper est destinée à retourner au privé dès que sera stabilité le marché du gaz, «aux environs de 2023», selon le ministre. Prisonnière de ses contrats, cette société aux mains du groupe finlandais Fortum a commencé à vaciller deux semaines après que Moscou a réduit ses livraisons de gaz à l’Europe via le gazoduc Nord Stream 1, en juillet dernier. Lié à ses clients industriels et aux communes par des contrats à long terme, Uniper s’est vue contrainte de s’approvisionner sur un marché soumis à un quadruplement des prix sans pouvoir répercuter la hausse à ses clients.
Jens Südekum, économiste à l’université de Düsseldorf, explique qu’une «faillite d’Uniper aurait entraîné de grosses difficultés pour les sociétés de distribution locales de gaz. Cela aurait été comme une sorte de crise à la Lehman Brothers. La question se serait aussitôt posée de savoir où ces sociétés locales se seraient fournies en gaz, et cela aurait eu des effets en cascade. C’est pourquoi il était essentiel de stabiliser les approvisionnements et Uniper.»
Une action économique à contre-nature pour l’Allemagne
Libéral par nature, les nationalisations ne sont vraiment pas dans l’ADN de nos voisins germaniques. Ainsi, Au ministère des finances, le libéral Christian Lindner (FDP) ne cache pas un certain malaise. D’autant que le dossier Uniper pourrait annoncer une véritable vague de nationalisations, à l’encontre des idéaux économiques de son parti. Il a déjà un précédent: vendredi dernier, l’Allemagne avait déjà placé sous tutelle la filiale allemande du géant pétrolier Rosneft et la raffinerie PCK, à Schwedt (ex-RDA), qui alimente la région de Berlin en carburants, fioul domestique et kérosène.
C’est au tour de l’énergéticien allemand VNG, troisième importateur de gaz du pays, de venir également appeler l’État au secours pour faire face aux pertes engendrées par la flambée des cours. Et, en avril, Berlin avait dû prendre le contrôle de Gazprom Germania, la filiale allemande du géant russe, toujours pour sécuriser ses approvisionnements. Ces opérations entraînent des dépenses colossales. Elles font douter que Berlin puisse tenir son objectif de retour à l’équilibre budgétaire en 2023, ce qui laisse augurer de nouvelles tensions au sein de la majorité. Toutefois, la priorité, pour tous les partis pour l’instant, est de passer l’hiver!
Si les allemands se comportent comme des français devenus fonctionnaires et donc feignasses intouchables, je plais ce pays!
« je plais ce pays » ? vous qui êtes intransigeant ( avec les autres ) sur la langue française vous devriez vous relire avant de cliquer. Damned ! j’ai utilisé des guillemets droits dans une phrase en français.
Quant aux fonctionnaires feignasses je vous rappelle que les agents des FDO ont ce statut.