Carlos Martens Bilongo, député LFI, soupçonné de fraude fiscale et abus de biens sociaux

Selon une information relayée par LCI, le signalement auprès du procureur est venu du Tracfin lui-même. Il s’agit de l’institution, sous la tutelle de Bercy, destinée à lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme mais aussi de la fraude fiscale, sociale et douanière.

Des transferts d’argent sans rapport avec sa déclaration de revenus

En effet, le Tracfin a repéré des mouvements bancaires sur les comptes de Carlos Martens Bilongo qui paraissent irréguliers et qui n’ont pas été déclarés aux impôts. L’enquête s’étale de 2018 à 2022. Pour l’instant, nous savons que plusieurs opérations suspectes ont été découvertes. Les enquêteurs ont noté des encaissements en espèces pour plusieurs dizaines de milliers d’euros et, alors qu’il disait ne rien percevoir de ses sociétés auprès de la HATVP, ils ont aussi remarqué un certain nombre de virements de ses entreprises vers ses comptes bancaires. En tout, les premières investigations estiment qu’il a caché 200.000 euros pour l’instant.

L’élu de la France insoumise dit découvrir cette affaire en même temps que la presse et «qu’il fera un point avec son comptable» dans les prochains jours. Il se dit très surpris par cette enquête. Dès jeudi soir, Carlos Martens Bilongo a publié un communiqué où il plaide «pour la transparence» et affirme qu’il n’a jamais «ouvert de compte bancaire à l’étranger à titre personnel ni pour ses sociétés». Il donnera de nouvelles informations «d’ici quelques jours» après analyse des liasses fiscales et des relevés de compte par son avocat. Il souhaite ainsi «s’assurer qu’aucune erreur déclarative n’aurait pu être commise».

Des charges contre un député du Rassemblement national

On se rappelle que le député LFI/Nupes avait profité d’une remarque maladroite d’un député RN lors d’un débat sur l’immigration. Celui-ci avait dit pendant que Carlos Martens Bilongo s’exprimait sur le sujet à l’Assemblée: «Qu’ils retournent en Afrique». Immédiatement, le député LFI/Nupes avait repris pour lui ce commentaire et s’était dit victime de racisme. De plus, cela avait attiré la lumière sur ses anciennes relations avec des présidents d’associations islamistes et des mouvements «anti-coloniaux».