Il y avait déjà une première manifestation en décembre mais ce mouvement est d’une toute autre ampleur. De plus, une grande manifestation nationale est prévue à Paris le lundi 5 janvier prochain. Le souhait des médecins grévistes est notamment d’obtenir une hausse du tarif des consultations ainsi qu’une amélioration de leurs conditions de travail. Le mouvement à l’origine de cette nouvelle mobilisation, Médecins pour demain, très présent sur les réseaux sociaux avec plus de 15000 abonnés, demande surtout que le prix d’une consultation de base passe de 25 à 50 euros. Il est soutenu par de nombreux syndicats comme UFML, FMF, SML et Jeunes Médecins.
Si la demande est légitime, le moment est mal choisi
Le pays connaît actuellement une triple épidémie: la grippe, le Covid-19 et la bronchiolite. Les hôpitaux sont saturés et demandent en permanence plus de moyens. Cette grève des généralistes arrive donc à un moment critique. Là où les plus fragiles et les plus isolés ont le plus d’eux, les médecins généralistes ont décidé de lancer un des mouvements les plus durs de leur histoire. Selon l’Assurance maladie, les 1er et 2 décembre dernier, une première grève avait eu lieu, entraînant une baisse d’activité d’environ 30% chez les généralistes. Reste à savoir si le mouvement sera très suivi ou non.
Les revendications de Médecins pour demain ne concernent pas uniquement les tarifs des consultations. Ceux-ci sont effectivement très bas en France par rapport à la moyenne européenne. Si, un généraliste français facture en moyenne 25€ la visite, la consultation est de 100€ en Suisse ou 75 au Royaume-Uni. La moyenne sur le territoire européen est de 47€. Pourtant, il est aussi question de relancer l’attractivité de cette spécialité chez les jeunes médecins. En effet, de moins en moins d’étudiants en médecine souhaite se diriger vers la médecine générale. Une des causes premières est la très faible rémunération pour un rythme de travail très intense.
L’exécutif en désaccord… avec les dates du mouvement
Ce qui peut surprendre le plus toutefois, c’est bien le moment choisi pour se mettre en grève. Si elle était prévu depuis plusieurs semaines, on aurait pu penser que la dégradation très forte de la situation sanitaire du pays qui n’a pas conduit à l’annulation du mouvement social. Le gouvernement avaient cependant demandé «l’union sacrée des professionnels de santé» pour faire face à la «triple épidémie» qui touche la France: le Covid-19 , la bronchiolite et la grippe. «Cela me semble une très mauvaise période pour ne pas répondre présent face aux besoins de soins de la population» a déclaré Amélie Verdier, directrice générale de l’Agence régionale de santé (ARS) Île-de-France. Cependant, en cas de besoins urgents, les ARS pourront procéder à des réquisitions de grévistes.
Les médecins dit libéraux ont signé une convention avec la sécurité sociale qui encadre le prix de la consultation. Et bien si ils ne sont pas content de la convention qu’ils la déchirent et se mettent en secteur libre. Les patients qui soutiennent les médecins dans leurs demandes, les soutiendront avec leur propre argent!
-Oui les médecins font 10 ans d’études mais une grande partie est rémunérée.
-Oui les médecins font beaucoup d’actes, mais certains pourraient être évités: renouvellement d’ordonnances; visite pour obtenir un vaccin, visite pour se faire vacciner, sans cela certaines mutuelles ne remboursent pas.
-Traitement des premiers soins qui pourraient se faire dans des centres médicaux tenus par des internes et infirmières.
Alors les médecins pourraient faire leur travail et prendre le temps de voir les patients, au lieu de les faire passer tous les quart d’heure. on aurait réellement des visites de 30 minutes qui pourraient être payées 50€ ; et des journées moins longues pour les médecins
Le gouvernement de M. Macron a eu plus de deux ans (depuis mars 2020) pour redimensionner notre système de santé et n’a rien fait de façon tangible.
Donc je m’associe à 100% avec les médecins grévistes.
Les médecins sont une partie de la population: même pendant leur grève il se peut qu’une partie d’entre-eux tombe malade plus ou moins gravement et ne soit pas réquisitionnable – Ceci pour répondre partiellement aux propos d’Amélie Verdier.