Variole du singe: les premiers morts en Europe

Il faut rappeler certains chiffres ici. La péninsule ibérique compte officiellement 3750 patients contaminés dont 120 ont nécessité une hospitalisation. Toutefois, contrairement au Covid où nous avons beaucoup plus de données, le ministère de la santé espagnole n’a pas communiqué les causes ou même si un lien formel avait été établi avec le virus monkeypox.

La France est beaucoup moins touchée

En comparaison, dans notre pays, il y a à ce jour 1955 cas confirmés et aucun décès. Des tests de dépistage ont été mis à disposition et sont remboursés à 100% par la Sécurité sociale. Si le mode de contamination n’a rien à voir avec le Covid, il est facile de constater que les mesures prises à la demande du ministre de la santé sont liées directement à la mauvaise gestion de la crise sanitaire que nous venons de traverser. C’est pourquoi, dès lundi 25 juillet, le Haute autorité de santé (ci-après «HAS») avait donné son aval sur cette question.

Le texte qui est paru au Journal officiel samedi 30 juillet indique que « le développement de l’épidémie de variole du singe implique de pouvoir confirmer les cas d’infection en l’absence de tableau clinique suffisamment explicite » et les tests d’amplification des acides nucléiques (TAAN) (technique qui inclut les tests PCR) « permettent de confirmer les infections. Il convient, dès lors, que ces tests de dépistage soient pris en charge par l’Assurance maladie.»

L’OMS très inquiète sur la propagation du virus

Aujourd’hui, toutes régions confondues, il y a eu huit morts liés à la variole du singe. Toutefois, le Brésil nuance fortement l’impact du virus sur le décès qu’il a connu sur son sol. En effet, le secrétariat d’État à la santé précise que le patient décédé, un homme de 41 ans, était « suivi à l’hôpital pour d’autres affections cliniques graves » selon le communiqué. « Il est important de souligner qu’il avait des comorbidités graves, pour ne pas susciter de panique dans la population », a déclaré le secrétaire à la Santé du Minas Gerais, Fábio Baccheretti, qui a précisé que le patient suivait un traitement contre le cancer.

Samedi 23 juillet, l’OMS a déclenché son plus haut niveau d’alerte appelé «l’urgence de santé publique de portée internationale (USPPI)». En dehors du continent africain, ce sont 18000 cas qui ont été recensés à travers le monde. Le virus touche 78 pays avec une forte concentration en Europe, environ 70% des cas. Il est conseillé de se faire tester à l’apparition des premiers symptômes: une forte fièvre, des ganglions lymphatiques gonflés et une éruption cutanée semblable à celle de la varicelle.