Malgré avoir baisser la moyenne générale du concours général à 7/20 et après l’annonce de la création d’un concours exceptionnel de titularisation des enseignants contractuels au printemps 2023, le métier ne fait plus recette. La pénurie de candidats a obligé le ministère à revoir sa copie et à prolonger les inscriptions aux concours du 1er et du 2nd degré. La rentrée 2022, en date du 1er septembre, mais dont on a l’impression qu’elle est toujours en cours, souffre toujours d’un manque cruel de postes de la maternelle au lycée.
Le plus beau métier du monde? Vraiment?
L’école a trop changé pour tenter d’apposer des comparatifs structurels à cette situation. Les conditions de travail, l’insécurité, le communautarisme, les salaires mais aussi les programmes ainsi que l’omniprésence du ministère via les académies qui découragent les plus valeureux. Car, s’il peine à recruter, le ministère omet volontairement d’affronter les vrais problèmes de l’école et reste dans le déni face à la vague de démission jamais vue durant les deux dernières années. Et pourtant, il s’agissait aussi bien des titulaires que des contractuels.
D’ailleurs, c’est l’ensemble des besoins humains qui sont dans le rouge. Ainsi, un communiqué du ministère précise que le recrutement ne concerne pas seulement les enseignants mais aussi celui des personnels d’éducation, des psychologues de l’éducation nationale, des personnels d’encadrement, des personnels de la jeunesse et des sports, ainsi que des personnels administratifs, sociaux, de santé et des bibliothèques.
Quelles nouvelles mesures pour combler les manques actuels?
Sur l’année 2021-2022, il manquait déjà 4000 postes. Deux solutions sont alors apparues comme salvatrices mais très largement contestables: baisser cruellement le niveau du concours et faciliter la titularisation des contractuels. Dans le premier cas, le concours était déjà d’un niveau ridiculement bas où une note inférieure à 5/20 était éliminatoire. Donc, on pouvait devenir enseignant titulaire, du premier ou du second degré, en ayant 5 en français, en math ou en histoire par exemple. À ce niveau, l’école devient une garderie et ne permet plus au parents d’espérer déléguer l’instruction à cette institution, encore moins l’éducation. Il y a plus à espérer dans le concours de titularisation des contractuels à qui on demande un niveau bac+4 pour commencer à enseigner.
Bonjour,
Votre article est essentiel, merci, mais svp, relisez-vous !!! « Malgré avoir baisser la moyenne générale du concours » 🙄