
Vignette Crit'Air 3, image d'illustation ©AdobeStock
«Libérer les Français»: c’était le mot d’ordre de tous ceux qui jugeaient cette mesure injuste et disproportionnée pour les classes populaires. Dans un vote retentissant, comme le souligne le JDD, l’Assemblée nationale a adopté mercredi soir la suppression des zones à faibles émissions (ZFE). Il s’agit de ces périmètres urbains instaurés pour limiter la circulation des véhicules les plus polluants. Cette décision marque un tournant majeur dans la politique environnementale française.
Une mesure «injuste» pour tous ceux qui ne peuvent pas changer de véhicule
En effet, portée par une alliance hétéroclite allant des Républicains au Rassemblement National, en passant par La France Insoumise (LFI), la mesure a été votée par 98 députés contre 51. Introduites en 2019 dans le cadre de la loi Climat et Résilience, les ZFE visaient à réduire les émissions de particules fines en interdisant l’accès aux centres-villes aux véhicules anciens, identifiés par les vignettes Crit’Air 3 ou plus.
43 communes sont concernées par cette mesure, à commencer par Paris. Les partisans de la suppression dénonceaint une mesure socialement injuste. Ian Boucard (LR) a déclaré que «Tout le monde est pour améliorer la qualité de l’air. Mais nous pensons que ça ne peut pas se faire au prix de l’exclusion sociale». Pierre Meurin (RN) a quant à lui estimé que les ZFE «ne servent à rien». Plusieurs élus critiquent un dispositif qui pénalise les classes moyennes et populaires, contraintes de rouler avec des véhicules anciens.
La macronie partagée, les défenseurs des ZFE discrets
Du côté de la majorité, l’exécutif s’est opposé fermement à la proposition. La ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a rappelé que la pollution de l’air cause 40.000 décès prématurés chaque année en France. Selon elle, les ZFE représentent un levier essentiel pour améliorer la qualité de l’air dans les grandes agglomérations. Pour rappel, le 8 avril, sur BFMTV, la ministre avait affirmé, pour justifier ses déclarations que «les moins riches, ils n’ont pas de voiture».
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Ce vote remet en cause un dispositif soutenu par l’Union européenne. La suppression des ZFE pourrait contraindre l’État à rembourser une partie des 3.3 milliards d’euros de fonds européens alloués à leur mise en œuvre. Le signal est fort. Effectivement, à un an de la présidentielle, une majorité de députés préfère entendre les inquiétudes d’une France périphérique face à la transition écologique.
Alors que certaines grandes villes, comme Lyon ou Paris, ont déjà restreint la circulation de dizaines de milliers de véhicules, cette décision parlementaire crée une incertitude sur l’avenir des politiques environnementales locales. Elle illustre aussi un durcissement du débat entre un discours idéologique écologique et acceptabilité sociale.
Les ecolos et les socialos, cocktail dangereux pour le pays.
La fin de l’écologie punitive !
La politique des écologistes c’est les taxes, pour réserver la part belle aux plus riches !
c’est bien car anti-républicain surtout que les aides de l’état ou autres sont en baisse !
Bref, il faut repenser le système…