Commençait aujourd’hui la grand messe annuelle réunissant les banquiers les plus importants de la planète à Jackson Hole aux États-Unis.
Endiguer l’inflation sans provoquer la récession
Depuis la reprise d’activité post-covid et le début de la guerre en Ukraine, l’inflation qui devait être passagère est désormais dite « structurelle ». À la veille de l’hiver européen, les tensions liées au gaz avec la Russie entretiennent un risque certain. La dite réunion entre banquiers est, cette année, particulièrement scrutée des yeux.
Ceux qui devraient veiller à ce que l’inflation ne dépasse pas les 2%, sont aujourd’hui confrontés à des taux bien au-delà. C’est une situation inédite depuis quarante ans, en juillet l’inflation était à 10,1% au Royaume Uni, à 8,9% dans la zone euro et 8,5% aux États-Unis.
En France, pas d’amélioration prévue avant le premier semestre 2023
Contrairement au scénario catastrophe prévu au Royaume Uni avec une prévision à 18% en 2023 par la banque Citi, et dans un contexte de gronde sociale déjà forte puisque de nombreuses grèves se sont développées ces derniers jours, Bruno Lemaire, ministre de l’économie et des finances, se veut rassurant concernant le cas français. Il déclarait hier au micro de Caroline Roux : « Nous n’avons pas aujourd’hui de scénario sur la table qui prévoit une inflation à deux chiffres en France. C’est le cas dans d’autres pays européens, comme au Royaume-Uni, mais pas ici. » Selon le ministre nous sommes au pic de l’inflation, actuellement. Les prix devraient de nouveau baisser début 2023, progressivement.
Ce n’est pas l’avis des spécialistes de NielsenIQ qui préconisent une hausse à 10% dans les supermarchés français d’ici la fin de l’année.