Il s’agit de trouver des pistes pour réduire les factures énergétiques des européens. Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, a déclaré que «ménages et entreprises sont confrontés à des prix astronomiques et à une énorme volatilité du marché» de l’électricité, dont les tarifs sont indexés sur les cours du gaz. Elle a poursuivi en indiquant que certains producteurs d’électricité, qui mobilisent des centrales nucléaires, l’éolien, le solaire ou les barrages hydroélectriques, «réalisent des revenus massifs qui ne reflètent pas leurs coûts de production» qui sont «faibles». Elle a appelé à redistribuer ces «bénéfices inattendus» pour aider les ménages et entreprises «vulnérables». Cependant, on s’interroge quant à sa marge de manœuvre avec les russes.
Une solidarité qui va être difficile à mettre en place
Ursulla von der Leyen précise que «nous (la Commission européenne, ndlr) allons proposer une contribution de solidarité pour les entreprises de combustibles fossiles, car toutes les sources d’énergie doivent contribuer à résoudre cette crise». Les États membres pourraient utiliser cette manne financière pour aider les consommateurs mais aussi investir dans des sources d’énergies propres.
La présidente de l’exécutif européen vise également «une réduction intelligente de la demande», avec «un objectif obligatoire pour réduire la consommation d’électricité aux heures de pointe». Les producteurs et distributeurs de gaz et de pétrole, qui réalisent des «bénéfices massifs» à la faveur de la flambée des cours mondiaux, sont également dans le viseur de Bruxelles.
Quid du gaz russe?
Lors du Forum économique de l’Est à Vladivostok, un peu plus tôt mercredi, le Président russe, Vladimir Poutine, a averti que son pays ne livrerait plus de pétrole ou de gaz aux pays qui plafonneraient les prix des hydrocarbures vendus par Moscou. Pourtant, Bruxelles a proposé également de plafonner les prix du gaz livré à l’UE par la Russie, afin de «réduire les revenus» utilisés par le Kremlin pour «financer cette guerre atroce contre l’Ukraine». Manifestement, malgré l’hiver qui arrive, nous ne sommes donc pas dans une logique d’apaisement avec les russes mais bien de provocation.
«Au début de la guerre, le gaz russe par gazoduc représentait 40 % de tout le gaz importé (par l’UE). Aujourd’hui, il n’en représente que 9 %», a souligné de son côté Ursula von der Leyen. Bruxelles propose par ailleurs un mécanisme de soutien aux fournisseurs d’énergie manquant de liquidités face à la folle volatilité des marchés mondiaux, en actualisant la réglementation de l’UE pour permettre aux États membres d’apporter rapidement des garanties publiques aux entreprises concernées.
quand on parle du coût de production, il ne faut pas oublier l’ammortissement de l’investissement et pour le nucléaire le coût de déconstruction d’une centrale, estimé à un coût équivalent voire le double de sa construction!
le Mw nucléaire a alors un coût de l’ordre de 100€ le Mw, et non les 47€ de l’ARENH!
on voit que par la nationalisation de EDF que l’état s’apprête à prendre en charge les démentèlements en les finançant par l’impôt sans le dire!