
crédit image @adobe stock / taxe foncière
Dès 2025, un changement majeur s’installe dans le calcul de la taxe foncière. Ce qui était jusqu’alors relativement stable va connaître une transformation significative, touchant de plein fouet les propriétaires de biens immobiliers. La cause ? Une nouvelle méthode d’évaluation de la valeur locative cadastrale, la base même de l’imposition foncière. Et cette fois, les zones les plus tendues pourraient payer le prix fort.
Un calcul complètement repensé pour 2025
Depuis le 1er janvier 2025, la valeur locative cadastrale, utilisée pour déterminer le montant de la taxe foncière, n’est plus évaluée de la même manière. Le changement, inscrit dans la loi de finances, ajuste désormais cette base fiscale en fonction des loyers moyens constatés dans chaque commune.
Une mise à jour automatique basée sur le marché immobilier
Cette réforme vise à mieux aligner les montants fiscaux sur la réalité des prix du marché. En d’autres termes, si les loyers augmentent dans votre secteur, la base de calcul de votre taxe foncière grimpe également, même si votre logement n’a subi aucune modification.
Les données fournies par la Direction générale des finances publiques (DGFiP) révèlent une revalorisation moyenne de +3,9 % pour 2025, avec des hausses dépassant les +6 % dans des villes comme Bordeaux, Lyon, Rennes ou Nice. À cela s’ajoutent les décisions locales : près de 18 000 communes ont voté une augmentation de leurs taux d’imposition, accentuant l’impact pour les propriétaires.
Les catégories de biens les plus impactées par cette réforme
La révision de la valeur locative cadastrale touche l’ensemble des propriétaires, mais certains profils sont davantage exposés :
- Propriétaires de biens anciens rénovés : les logements qui n’ont pas été réévalués depuis des années subissent une mise à jour brutale.
- Résidences secondaires en zones touristiques : les prix des locations saisonnières influencent directement la nouvelle base fiscale.
- Bailleurs dans les métropoles : les grandes villes, où les loyers ont flambé ces dernières années, voient leurs valeurs cadastrales suivre cette tendance.
- Biens ayant subi des travaux récents : l’ajout de structures comme des vérandas, des combles aménagés ou encore des extensions augmente mécaniquement l’imposition.
Comment éviter une mauvaise surprise lors de la réception de votre avis d’imposition ?
Face à cette refonte, il est essentiel de prendre les devants pour ne pas découvrir une hausse imprévue à l’automne :
1️⃣ Vérifiez votre avis d’imposition foncière 2024 :
- Le montant de la valeur locative brute y est indiqué.
- Le taux communal appliqué par votre mairie est précisé.
- Les modifications déclarées (travaux, changement d’usage, division de parcelle) doivent être contrôlées.
2️⃣ Signalez les anomalies :
En cas d’erreur, vous avez jusqu’à la fin 2025 pour demander une rectification auprès du service des impôts fonciers de votre centre local. Attention, la preuve de l’erreur doit être apportée par le propriétaire, et non par l’administration.
Vers un bouleversement fiscal encore plus grand en 2026 ?
Le remodelage fiscal de 2025 pourrait n’être que le prélude à un changement bien plus profond. D’ici à 2026, une révision complète de la fiscalité locale est à l’étude, incluant cette fois non seulement les biens résidentiels, mais aussi les biens professionnels et commerciaux. Cette réforme, actuellement en discussion, pourrait entraîner une refonte totale de la valeur locative cadastrale pour ces propriétés, avec des conséquences encore inconnues pour les propriétaires.
Ce qu’il faut retenir :
- 2025 signe un tournant dans le calcul de la taxe foncière avec une méthode plus ajustée au marché immobilier.
- Les zones tendues et les résidences secondaires particulièrement touchées.
- Vérifiez dès maintenant votre avis d’imposition pour éviter les mauvaises surprises.
- Signalez les erreurs avant la fin 2025 pour éviter un surcoût injustifié.
- 2026 pourrait apporter une refonte encore plus radicale avec une extension aux biens commerciaux.